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Bergamote83 a dit...


Par exemple, "j'aime le Maître" pour sa manière de me dominer, ses techniques, ses pratiques, ses méthodes, sa façon de mener une séance...enfin bref, pour tout un tas de raisons BDSM ; en revanche, "je ne suis pas amoureuse de l'homme" parce que sa personnalité "civile", ses goûts, ses recherches, ses attentes, ses amis...sont aux antipodes des miens.

C'est de l'ordre de l'incompréhensible pour moi, et intellectuellement et émotionnellement.
Je ne comprends réellement pas comment on peut morceler ainsi l'autre, ni donc comment on peut se cloisonner ainsi soit même.
J'aime l'autre (ou pas) comme un et indivisible, tout comme je le suis.
Clairement, je suis incapable d'une relation avec quelqu'un dont la personnalité, les goûts, etc, sont aux antipodes des miens. Appliqué à moi, cette situation me paraîtrait artificielle, grave source de déséquilibre, malsaine...

La place de l'amour, la place qu'on lui accorde (qu'on s'autorise à ?), et qui n'est pour moi pas du tout lié au type de relation vanille ou bdsm, juste lié à 2 êtres humains en collision, est une donnée importante à prendre en compte et à mettre en discussion, très tôt. Ce statut de la relation bdsm, ce statut autorisé à l'autre dans la relation, est un des points les plus clivants selon moi, bien avant une liste sans âme de pratiques éventuelles, bien avant la démonstration d'un savoir-faire technique, bien avant une masturbation éphémère des cerveaux en présence...
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